Vendredi 27 avril,
Les concurrentes avaient pris soin de n’en dire mot à leur chronométreur officiellement précis, attentif et dévoué.
Seul sur la ligne d’arrivée, Yann Lemesle commençait à tordre son poignet. Dès l’heure probable d’arrivée des premières, on devinait sur son front humide, un questionnement qui a vite fait place à une inquiétude dissimulée. Sa montre devenait pesante et l’attente tout autant. Soudain c’est une longue chenille rose qui s’est présentée face à lui pour l’embrasser. La fête pouvait alors commencer dans la poussière soulevée par les enfants eux aussi très impatients.
Toute l’équipe de la sénégazelle, derrière Jean Michel Ferron vous remercie de vos lectures et comme on dit souhaite vous revoir une prochaine fois sur nos lignes !…
Jeudi 26 avril, étape de Ndorong. |
Après cette étape, Ghislaine remonte au classement!!!
Le 25 avril,
L’île de Félir. |
Un Mur sépare désormais les troupeaux, des enfants de la petite école de Félir. Deux classes sont toujours en construction mais le mur est fait ! Les enseignants de cette école élémentaire en avaient fait leur priorité. Plus bas le ciseau à bois local et les marteaux sont à l’œuvre, pour un chef d’œuvre maritime : la dernière unité de ce chantier naval va être livrée aux peintres. Sur ses flancs de cette grande pirogue au bois nu, les couleurs du Sénégal auront leur place. Elles orneront le nom et la devise choisis par le ou les propriétaires de cette embarcation qui glissera bientôt sur le fleuve.C’est ce moyen de transport évidemment que la course a utilisé pour acheminer les 62 coureuses au départ de cette troisième étape de la semaine. 10 Kilomètres et 700 mètres d’une ligne droite montante vers l’école attendaient les gazelles qui ont maintenant pris le rythme proposé par l’événement.Les 109 enfants de l’école publique et les 68 de l’école coranique dotés ce matin accueillent la course depuis 2008 en offrant des paysages somptueux et variés. Un tour de la petite île qui débute par la traversée du village et s’achève au milieu des pêcheurs, des paysans et enfin des écoliers impatients.Une course quotidienne d’un peu moins d’une heure pour les premières et qui pour les autres invite au dépassement de soi pour aller à la rencontre des enfants. C’est bien sûr ce concept d’efforts soutenus, voire intenses sous la chaleur et d’arrivées très festives qui fait l’intérêt de ces moments. Les concurrentes de cette édition ne l’oublieront pas de si tôt. La récompense demeure ces échanges de regards, ces mains qui se serrent, ces émotions partagées au milieu d’une distribution de fournitures scolaires. Ce matériel de base qui manque tant ici. Au fond d’une des petites salles de classe, on devine dans le bruit des sacs qui s’ouvrent et des bras qui se tendent, une conversation…Un instituteur explique aux gazelles son plan de travail, la pédagogie appliquée et les méthodes qu’il a apprises pendant sa formation. La fierté se lit dans ses yeux lorsqu’il assène qu’une leçon de chose c’est d’abord la chose, ses dessins au tableau sont des fresques, il ne lui reste plus que quelques craies blanches, mais il parle sans cesse, il sait que le temps est compté et il tient absolument à offrir son expérience comme récit.Son histoire trouvera sa place dans les valises vides des gazelles mais elle sera surtout racontée aux enfants et enseignants de France. Un p’tit volley grâce aux kits apportés par Sylvie et Anne So avant de quitter cet endroit paisible… C’est l’heure pour les enfants de raccompagner ces visiteurs assidus à l’embarcadère, encore le temps de s’échanger adresses et dessins et de se dire « ba-ci-kanam » à bientôt en Wolof.
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Le 24 avril,
A l’ombre du grand Baobab de Gagué Bocar tout est calme. Les coureuses sont attendues au terme d’un parcours qui longe le Saloum pendant 11 Kilomètres.
Après le village de pêcheurs où le ravitaillement a été disposé, c’est une interminable ligne droite qui s’impose aux coureuses, qui sont déjà très espacées sur le tracé. Au léger détour d’un château de sable, qui s’ennuie, un seau trône sur un tabouret. Cette eau attend les casquettes et les corps que le coup de chaud guette. Dans un effet miroir de la chaleur qui flotte au dessus du sable, les gazelles sont parvenues au point d’eau comme un Jean Mermoz marchand dans le désert Mauritanien après que son Latécoère se soit abîmé dans le sable.
Elles ne portent pas le courrier, les petits cadeaux réservés aux plus petits sont déjà dans les garderies et maternelles de Foundiougne.
Demain départ très matinal en pirogue vers l’île de Félir.
Le 23 avril,
Ce matin, les 62 coureuses allaient à la rencontre des enfants de M’Bam.
Ce fut enfin un sable mou et dense qui a accompagné les coureuses vers l’école dévoilée après un sinueux parcours dans le petit village de cases en paille.Après avoir récupéré de ses efforts, la troupe a ensuite pu assister à une démonstration de lutte par des enfants de l’école. Encore tout habités du spectacle de la veille où le roi des arènes Yekini a subi sa première défaite devant une foule en transe, les écoliers ont évolué sur la dalle encore fraiche d’un play ground de basket financé et construit par une association Italienne.
Voici les premières nouvelles: Les gazelles sont bien arrivées. Elles ont passé une partie du dimanche à faire le tri des fournitures…
Demain, ce sera le premier jour de course… Voilà la météo annoncée: il va faire chaud !!!
Bon courage à toutes les gazelles…
Le 18 avril,
Afin d’encourager Ghislaine (maîtresse des CP/CE1) dans l’épreuve sportive et humanitaire de la Sénégazelle, voici le lien pour suivre les résultats et voir des photos de la course.
Voici l’adresse du site: www.senegazelle.fr
Ghislaine aura le dossard 52 et fera partie de la course « FOUDIOUNE D »
Grâce à la solidarité des enfants de l’école, elle a récolté 46kg de fournitures scolaires pour les enfants du Sénegal. Merci de votre participation et souhaitons tous à Ghislaine de partager des moments d’échanges et de rencontres inoubliables.