« T’imagines, si à la cantine, on devait séparer les enfants selon leur religion ? T’imagines s’il y avait un dieu obligatoire à l’école ? Et t’imagines si on ne pouvait même plus en rire ? »
Le 9 décembre 1905, la France a choisi de séparer définitivement les activités de l’Etat et la vie des religions, quelles qu’elles soient. En 2005, pour célébrer le centenaire de la laïcité, Alain Serres et Pef avaient concocté un joyeux documentaire sous forme de BD. Pas de discours sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, mais une série de situations quotidiennes poussées à l’absurde pour défendre le principe laïque d’une école ouverte à tous.
Au travers de situations souvent cocasses, de tensions ou d’incompréhensions vécues à l’école, l’humour de Pef rappelle que la tolérance, le débat, la séparation des enjeux individuels, publics et religieux sont autant de pare-feux essentiels. C’est frais, tonique et salvateur.
Ce plaidoyer, empli d’humour, nécessitera la médiation des enseignants pour que naissent des débats profitables en classe.
« Mon école à nous »
de Alain Serres et Pef (éd. Rue du Monde)
13 €